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Une famille en vadrouille - suite...
2 avril 2017

Visite d'une exploitation forestière

Un long silence coupable de notre départ que nous vous demandons d'excuser... Cela valait le coup d'attendre puisque nous avons vraiment une expérience intéressante à partager. Au programme du jour, ou du WE en fait : le bois. Nous sommes partis vendredi après-midi avec une famille d'amis à l'Est du Cameroun pour visiter une exploitation forestière.

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Après 4 heures de route jusqu'à Among Mbang et 1h de piste vers le Sud, nous avons rejoint le campement de Mindourou où nous avons été reçu par le directeur de l'exploitation (un expat français). Sur la route, des nids de poules, des grumiers, des incendies agricoles sur le bord de route, de la poussière et et de la chaleur. Mais cela valait le coup. Nous avons enfin atteint notre cible et le camp de base. Il regroupe les 6 expats, directeur et adjoints et les 3 ou 4 stagiaires ou VIE. Ils vivent là pendant que leurs familles restent à Yaoundé... Au menu de leurs semaines : 14h de travail par jour, et peu de place pour les familles.

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Quand on quitte la route, on croise quelques villages, disséminés de part et d'autre de la route. Pas de bitume, pas de courant. Quelques panneaux sur les rares écoles où le nom de "Pallisco" apparait, comme sponsor principal. En arrivant à Mindourou, petit miracle, du courant, une banque, un bar. Et l'usine de 600 employés. A part la scierie, rien d'autre... Le courant vient des groupes électrogènes de l'usine, les écoles et les pistes en terre sont construites par l'usine, tous les emplois sont fournis par l'usine... tenue par les "blancs". Un belge, un italien, 4 français. Sans eux, malheureusement comme dans beaucoup d'autres endroits, l'usine ne fonctionnerait pas. Pas de courant, pas d'écoles, pas d'emplois... Encore un bel exemple de cette "colonisation crime contre l'humanité".

En tout cas, nous avons été logés dans de très belles maisons en bois d'arbres, solides, belles, spacieuses. Restaurés à une grande tablée avec les expats et stagiaires... 

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Au petit matin, nous avons visité la scierie, ligne de coupe et de découpe (planchers, planches, portes, ...), les parkings à grumes et lieu de chargement des grumiers (12.000 grumes exportées par an, à 30 ou 40 t par grume), les citernes (200.000 l de carburant par mois), les groupes électrogènes (2 Mégawatts), les parcelles de bois (440.000 ha)... Et à 30km plus loin dans la forêt, nous avons assisté à un abattage d'un "petit arbre" pour eux, un gros pour nous. En 20mn, l'arbre était par terre. Le tronconneur maitrise magnifiquement sa technique et le système est rodé. Nous avons vu l'arbre pleurer toute sa sève, craquer et faire trembler le sol. Nous avons aussi admiré le travail des "nettoyeurs", des caterpillar, bulldozers et autres fourchettes.

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Ainsi s'est passé le WE, entre visites, barbecues, rugbys et autres moments de quasi-vacances. Nos enfants ont adoré... Un bon WE malgré la fatigue. La piscine a été savourée à l'arrivée à Yaoundé.

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Bises à tous

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Commentaires
N
Vous parlez des choses qu'on apportés les occidentaux, l'électricité notamment en essayant de démontrer qu'après tout, on a beau dire ce qu'on veut, sans nous, ils ne sont rien.<br /> <br /> je ne suis pas d'accord avec vous. Vous juger la qualité de vie avec les standards européen. Pas d'électricité = primitif ? Je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de croiser les personnes vivant dans la forêt, mais ils vous auraient démontré qu'en 1/2 journée dans la jungle, vous seriez tous morts. Eux y vivent depuis des générations et n'ont besoin de personnes pour les aider.<br /> <br /> Alors certes, les régions très reculées comme Mindourou, avant l'arrivée des occidentaux n'avaient pas accès à un certain nombre de choses, mais ce n'est pas pour autant que tout ce que nous avons apporté est positif.<br /> <br /> Il y a souvent cet exemple de gens qui vont bénévolement construire des écoles dans des trous perdus en criant haut et fort qu'ils font reculer alphabétisation dans le monde. C'est vrai, mais ça se fait le plus souvent au détriment des cultures locales qui sont laissées de côté par les nouvelles générations qu'on envoi à l'école pour qu'ils se cultivent ... Le but dans tout ça ? Pour en revenir au pigmés, habitant de la foret (je parle des vrais, pas ceux de Kribi qui rentre dans leur maisons le soir), ceux que j'ai croisés parlaient 4 langues sans jamais être allé à l'école.<br /> <br /> Enfin bref, je trouve l'approche du billet un tantinet bancale. Passer un week end pour découvrir un coin n'est pas suffisant pour remettre en cause les aprioris qu'on se traine depuis les bancs de l'école.
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